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lundi 22 avril 2013

#MoraleLaïque, ils veulent faire réfléchir les gosses ? Les SALAUDS !



Nous voici donc dans l'ère de la putasserie décomplexée. Non pas avec le texte que propose Vincent Peillin mais par les réactions outrées qu'elles suscitent.


Celui ci-dessus c'est un élu... Si si...
Les ravages de la drogue...

Bien, bien, bien. Tout ceci intervient dans un mouvement de lutte des réseaux catholiques pour conserver ou retrouver une certaine vision de la société française.




Ce n'est pas pour rien que les réactions les plus outrées se situent la plupart du temps dans cette sphère.

Mais quand on a dit cela, on n'a rien dit. So what ? C'est quoi le problème avec ce texte ?




Il pose plusieurs points.

Celui des valeurs véhiculées

- La dignité
- La liberté
- L' égalité
- La solidarité
- La laïcité
- L'esprit de justice
- Le respect
- La lutte contre toutes les discriminations

Diantre ! Quelle horreur ! La République Française pense promouvoir ces valeurs ! Mais quelle atrocité ! Bon... Les enfants... On va se calmer et tenter de voir ce qui peut mettre nos chers réticents dans cet état.

La laïcité peut-être ? Sans doute même, parce que non, on ne peut pas imaginer UNE SEULE SECONDE que les autres items en soient la cause ! N'est-ce pas ? ;-)

Et bien chers amis, justement, par la formation apportée au sein des nouvelles écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) (anciens IUFM détruits par la droite) permettra de mettra au clair cette notion. Car il faut bien l'avouer, ce n'est pas très clair pour certains d'entre nous.

Par exemple: un élève fait un signe de croix lors d'une visite à l'église; punissable ou pas ? (Et là je pose la question aux collègues qui pensent cela punissable; EST-CE QUE VOUS ETES FOUS ?) Ce dernier événement qui a eu lieu démontre que nous avons besoin, nous, communauté éducative de remettre tout cela à plat. Je pense par conséquent que c'est une chance.

Celui de l'objectif visé

"Un enseignement laïque de la morale doit viser à sensibiliser les élèves au caractère vivant et évolutif des valeurs démocratiques, principe qui conduit à solidariser étroitement la transmission et l’innovation. "

C'est peut-être ici aussi que ça coince. Le réactionnaire ne peut entendre et accepter cette phrase. Je ne referai pas ici le dépliage du terme progressiste VS réactionnaire. Tout au moins je dirais que l'un est fixe, et l'autre est en mouvement. Même si parfois ce mouvement est un balancier plus qu'une ligne droite.

Mais effectivement c'est un retour à ce que disait Jaurès. Et Jaurès n’assimilait pas la laïcité de l’État à la neutralité. « Il n’y a que le néant qui soit neutre ». Il lui faut donc bien pouvoir affirmer ses valeurs.

Ou Ferdinand Buisson: « Il y a toujours une question scolaire, mais ce n’est pas de savoir qui de l’Eglise ou de l’Etat dirigera l’école : la chose est jugée. C’est de savoir si notre démocratie réussira à faire, par l’éducation, la France de demain plus forte, plus grande, plus juste, plus humaine que ne fut celle d’hier. Ce n’est plus une question politique, c’est la première des questions sociales »

Et j'ose espérer que les valeurs ne rentrent pas en contradiction avec certains de nos compatriotes. Pour ce qui est de l'objectif en revanche.. C'est une autre paire de manche. Et je suppose qu'à cet instant nous rencontrons la même problématique qu'ont les américains avec les créationnistes. Mais c'est justement ce que cet instant du pouvoir politique souhaite instaurer. L'acceptation du changement. Le pouvoir politique précédent avait dans ses programmes préconisé des maximes que l'enseignant devait expliquer et les élèves répéter. Ce qui nous emmène directement au sujet de la méthode...


Celui de la méthode observée

Le mieux c'est de se référer au texte source.


Pour la formation du jugement moral, il est souhaitable de mettre en œuvre les études de cas et la méthode des dilemmes moraux, inscrits dans des situations concrètes et propices à l’apprentissage du raisonnement moral et aux pratiques langagières, la discussion et le débat argumenté, notamment. Mais d’autres méthodes existent, comme la méthode de la clarification des valeurs ou la discussion à visée philosophique que les enseignants peuvent mobiliser selon les situations, les particularités de leur classe et de leurs élèves, les difficultés rencontrées à faire communauté. Des méthodes ont aussi été éprouvées dans certains courants pédagogiques comme celui de la pédagogie institutionnelle qui renferme des trésors d’expériences et de pratiques. Et on les trouve régulièrement mises en œuvre en Belgique et au Québec, qui ont des enseignements de ce type.


En matière de méthode, la mission prône un « éclectisme » de bon aloi en soulignant que 
quelles que soient les voies choisies par les enseignants, il importe de considérer que 
l’enseignement de la morale requiert un apprentissage méthodique. Du point de vue des 
contenus, s’il est souhaitable que les enseignants engagent la formation des élèves en 
prenant appui sur les spécificités de leur classe, il est recommandé d’organiser systémati
quement des activités et des situations pédagogiques autour de la relation filles-garçons.




Bien, nous pouvons constater que les enseignants ont encore une fois libre choix pédagogique. Ensuite les préconisations sont tout à fait acceptables selon moi;

- interactions langagières (donc Bruner et Mari Barth)
- discussion à visée philosophique (Michel Tozzi)
- pédagogie institutionnelle (Oury, et étendons à Freinet aller !) 

Bref, du bon pour que les élèves s'entraînent à devenir Citoyens, puisqu'ils entraîneront leurs compétences de citoyens en action. (et ce même si la notion de compétences est à questionner)


Au final 

Au final les plus outrés n'ont pas tellement de raison de l'être, surtout ceux qui parlent d'un dictateur qui lessiverait la tête de leurs petits bouts. Il reste que des critiques peuvent être apportées sur la politique éducative:

Et oui... Si on veut une véritable efficacité, ce sont des partenaires à ne surtout pas négliger.
L'éléphant peut effectivement accoucher d'une souris, mais le rappel des méthodes possibles me semble encourageant.
Ce qui peut s'entendre mais alors vous aurez du mal à parler d'un socle commun de valeurs qui fondent la République.

Ben oui cher collègue mais en même temps si Hollande glorifie dès le début du quinquennat celui qui a réduit à néant les écoles mutualistes (Ferry), il ne faut pas s'étonner.


D'autres font des critiques d'ordre plus général qui s'entendent tout à fait :-)



Pour ce dernier, je pense que le texte y répond relativement bien :   La morale enseignée à l’École ne peut être qu’une morale laïque en ce qu’elle est non confessionnelle et une morale civique en ce qu’elle est en lien étroit avec les principes et les valeurs de la citoyenneté républicaine et démocratique.


Certes ! Mais justement, prévenons le problème à la source !

Et puis il y a les historiens.

Je donne comme crédit à Condorcet d'avoir proposé les galères à Louis XVI au lieu de l’exécution proposée par Robespierre. En revanche, il est intéressant de constater que Condorcet considère la morale laïque comme une science à enseigner, fondée sur la raison. Une de ses citations:

"Que la morale fasse partie d'une éducation publique commune à toutes les classes de citoyens. Que l'on écarte avec soin de cette éducation toute influence sacerdotale."

Condorcet - 1743-1794 - Discours d'avril 1790

Ah tiens et pour le coup en voici deux dernières:

"Plus un peuple est éclairé, plus ses suffrages sont difficiles à surprendre [...] même sous la constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave."


Cinq Mémoires sur l'instruction publique - 1791-1792


"Il ne peut y avoir ni vraie liberté ni justice dans une société si l'égalité n'est pas réelle."


Journal d'instruction sociale - 1793


Quant à Robespierre :


"Sans l’éducation nationale, il vous faut aussi renoncer à former ce que j’appelle les mœurs de l’enfant, qui bientôt par ce plan, vont devenir les mœurs nationales; et par là je veux dire la sociabilité ; son caractère, un langage qui ne soit point grossier, l’attitude et le port d’un homme libre ; enfin des manières franches, également distantes de la politesse et de la rusticité. Entre citoyens égaux d’une même République, il faut que ces divers avantages de l’éducation soient répartis à tous car on a beau dire, ces nuances lorsqu’elles existent, créent d’incalculables différences et établissent de trop réelles inégalités entre les hommes.


Youhou !





5 commentaires:

  1. Je remercie @Yan_EL qui m'a tweeté le lien vers le présent billet. Je considère cela comme une invitation à le lire et le commenter.

    Hélas, au risque de décevoir @Yan_EL, je ne vais pas pouvoir en dire grand chose, ne connaissant guère le sujet, ni les projets visés par Monsieur Peillon dans l'évocation de l'enseignement d'une "morale laïque" au sein de l'Education Nationale.

    Une remarque toutefois sur la forme du présent billet. Je trouve que celui-ci "brouille les pistes" par des utilisations de terminologies qui peuvent, dans la connotation que peuvent en avoir les lecteurs, inviter à une lecture "affective" de celui-ci. En premier lieu je pense à l'énumération des tweets cités en exemples et soigneusement sélectionnés. Par leur manque de "décence" ils invitent à une lecture "affective" du texte en réaction à ceux-ci, ce qui est, dans le cas précis, une tendance bien légitime. A titre personnel, je me permets également de souligner l'utilisation du terme de "réactionnaire" pour qualifier les catholiques.

    Sur le fond, je n'ai pas à ce jour d'avis sur le projet visant à dispenser des cours de "morale laïque" puisque j'ignore le contenu du dit projet. Je peux juste faire part ici de certaines interrogations.
    Celles-ci sont exprimées en ayant à l'esprit (j'avoue mon "préjugé" personnel à l'endroit du dit sujet) que, comme le dit l'adage populaire, "l'enfer est pavé de bonnes intentions."

    1. Dans un pays comme la France où la tentation centralisatrice et uniformisatrice de l'Etat est forte (tendance que l'on nomme le "jacobinisme de l'Etat Français"), il est à craindre que la latitude pour la réflexion soit fortement "encadrée" ou du moins "orientée" ; cela ne risque-t-il pas de limiter les "débats argumentés" en une "démonstration" que l'on pourrait nommer "descendante", j'entends là de l'enseignant vers les élèves. On serait alors dans le registre de la "propagande d'Etat".

    (.../...)

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  2. (.../...)
    2. Une réflexion sur le rôle de l'Etat et du législateur ; le législateur a la charge de produire un corpus législatif et l'Etat un corpus réglementaire qui doivent garantir aux citoyens les conditions d'un bien vivre ensemble ; cela passe donc par la définition de ce qui est autorisé et de ce qui est interdit, cela passe donc par la définition d'un système contraignant pour le cas où des citoyens ne se soumettent pas librement aux dites règles. Est-il pour autant du rôle de l'Etat ou du législateur de définir ce qui est Bien ou ce qui est Mal ? Je suis, sans plus avoir réfléchi à la question, à priori assez sceptique sur ce second point.

    En corollaire à cette deuxième remarque, puisque l'article souligne avec la vigueur que l'on a déjà notée ci-dessus, un certain nombre d'avis négatifs ou un certain nombre de réticences émis par des catholiques, je me permets de revenir sur quelques "grandes lignes" des enjeux liés à la morale au sens catholique. La morale au sens catholique du terme est intimement liée à la liberté humaine, liberté de choisir de poursuivre le bien et de rejeter le mal. La liberté s'exprime aussi, pour un catholique, dans le respect de sa conscience qui vise à discerner ce qui est bien ou mauvais. La dignité de la liberté vise à chercher librement ce bien. Il n'est pas concevable que la conscience humaine soit "violée" par l'imposition d'une règle morale qui ne soit pas la libre expression de la libre aspiration humaine à chercher en vérité ce qui est bien. Le Souverain Pontife Jean-Paul II dans son encyclique "Veritatis splendor" détaille longuement cette articulation entre liberté et morale. Sans faire un exposé trop long du sujet du sujet qui risquerait de lasser bien des lecteurs, il est possible de schématiser (et donc caricaturer) que, pour un catholique :
    a) la notion de bien (et de mal) est définie par Dieu (transcendance de la loi morale) ;
    b) l'homme est crée à l'image de Dieu et a donc dans son cœur une aspiration "naturelle" à rechercher ce qui est bon et à rejeter ce qui est mauvais ;
    c) Dieu laisse à l'homme des "indices" qui lui permettent de rechercher ce qui est bon ou mauvais : non seulement sa parole que l'on retrouve dans la Bible, mais aussi les relations avec autrui, l'intelligence, la conscience...
    Peut-être pour ces raisons là, certains catholiques ont exprimés les "réserves" citées dans le présent article.

    3. La limite de la morale : Aux principes énumérés dans le présent article (dignité, liberté, égalité, solidarité, laïcité, esprit de justice, respect, et la lutte contre toutes les discriminations) il peut être reproché un certain flou (si par exemple on parle de liberté, de quelle liberté parle-t-on ? pour qui, dans quelle situation ? dans quelles "limites" ?). Ils restent toutefois à mon sens, dans les grandes lignes, partagés par le plus grand nombre. Mais entre ceux-ci et leur adaptation "dans des situations concrètes", la marge de manœuvre peut laisser place à une interprétation qui peut être importante. Il y a un péril assez important entre le "trop générique" qui viserait la transmission d'une morale "vidée" de toute implication concrète et pratique (et donc inutile) et le "trop restrictif" qui restreindrait la liberté de pensée et d'opinion que l'Etat est sensé protéger en vertu des articles 10 et 11 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen.
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    4. Le respect de la conscience individuelle et de la notion de subsidiarité. Dans le domaine de la transmission des valeurs (dont la morale peut faire partie), il est bon de rappeler à mon sens que la cellule familiale est la cellule de base de notre société (je fait bien référence à nos sociétés occidentalisées, conscient de fait que dans un certain nombre de civilisation dites "premières" tels n'est pas toujours la cas). Durant ces dernières décennies, l'Eglise catholiques (puisque c'est de la réaction de certains catholiques dont il est question dans le présent article) a plusieurs fois rappelé l’importance de la famille dans l’éducation des enfants.

    Trois extraits de l'encyclique "Mit brennender Sorge" de Pie XI mettent en évidence le souci qu'a l'Eglise de protéger la liberté de conscience individuelle et la cellule familiale comme première école de transmission de valeur. La cellule familiale peut donc servir de refuge pour protéger la liberté de conscience contre des tentations d'un Etat d'exercer un contrôle de la pensée.
    Des parents sérieux, conscients de leur devoir d'éducateurs, ont un droit primordial à régler l'éducation des enfants que Dieu leur a donnés, dans l'esprit de leur foi, en accord avec ses principes et ses prescriptions. Des lois ou d'autres mesures qui éliminent dans les questions scolaires cette libre volonté des parents, fondée sur le Droit Naturel ou qui la rendent inefficace par la menace ou la contrainte, sont en contradiction avec le Droit Naturel et sont foncièrement immorales.(n°37)

    Si l'État fonde une Jeunesse nationale, cette organisation obligatoire doit être ouverte à tous, et c'est alors - sans préjudice des droits des associations religieuses - pour les jeunes gens eux-mêmes et pour les parents qui en répondent devant Dieu, un droit incontestable et inaliénable d'exiger que cette organisation d'État soit purgée de toutes les manifestations d'un esprit ennemi du christianisme et de l'Église, manifestations qui, tout récemment encore et aujourd'hui même, mettent la conscience des parents chrétiens dans une insoluble alternative, puisqu'ils ne peuvent donner à l'État ce qu'il exige qu'en dérobant à Dieu ce qui est à Dieu. (n°42)

    Nous adressons un salut particulièrement cordial aux parents catholiques. Les droits et les devoirs d'éducateurs à eux conférés par Dieu sont précisément dans le moment présent l'enjeu d'une lutte telle qu'on en peut à peine imaginer une qui soit plus lourde de conséquences. L'Église ne peut attendre pour commencer à gémir et se plaindre que les autels soient dévastés, que des mains sacrilèges aient incendié les temples. Si l'on tente, par une éducation ennemie du Christ, de profaner ce tabernacle qu'est l'âme de l'enfant consacrée par le baptême, si de ce temple vivant de Dieu on veut arracher la lampe éternelle de la foi du Christ pour lui substituer la lumière trompeuse d'une contrefaçon de la foi qui n'a plus rien à voir avec la foi de la Croix, alors la violation spirituelle du temple est proche, alors c'est pour quiconque confesse le Christ un devoir de dégager nettement sa responsabilité de celle du camp adverse, de libérer sa conscience de toute coopération coupable à une telle machination et à une telle corruption. Et plus les ennemis s'efforcent de déguiser sous de beaux semblants leurs sombres desseins, plus il y a lieu d'y opposer une méfiance vigilante, une vigilance provoquée à la méfiance par une expérience trop amère. (n°48)
    (.../...)

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  4. (.../...)
    On pourrait citer également de nombreux documents issus du Concile Vatican II ("Gravissimum Educationis" ou "Dignitatis Humanae" notamment), mais là n'est pas le sujet ; il s'agit juste de souligner à quel point l'Eglise appelle de ces vœux, dans l'éduction comme dans d'autres aspects de la vie économique et sociale, à respecter un juste principe de subsidiarité qui soit respectueux des individus et, dans le cas présent, des structures familiales.

    5. Le risque d'un conflit entre la loi et la morale. "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui" et "La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société"(article 4 et 5 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen). Le champ d'application de la morale ne recoupe pas nécessairement celui de la loi et se lancer dans une définition "législative ou réglementaire" de la morale risque de poser de nombreuses implications juridiques (au grand bonheur des avocats). Quelle articulation envisager entre un "principe moral" et un article de loi, d'un décret ou d'une circulaire ministérielle ?

    6. Le risque d'une laïcité "militante" : Je crois qu'un certain nombre de catholique français redoutent aujourd'hui une laïcité qui ne garantisse pas "les expressions pluralistes des opinions" (articles 4 de la Constitution de 1958) et qui menace l'article 18 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948 : "Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites."
    Il y a en effet, et le présent billet s'en fait également le témoin, un certain nombre d'acteurs, dans l'Histoire de France, qui se sont illustrés par leur lutte contre la Foi ou contre la religion. D'autres acteurs ont contribué à édifier une laïcité plus pacifiée. Il est possible que certains catholiques redoutent qu'au travers de l'enseignement d'une "morale laïque" soit portée principalement une expression où l'aspect "antireligieux" domine et non pas une laïcité de respect et de dialogue entre les différentes options qu'elles soient religieuses ou pas.
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    Et si d’aventure, une laïcité "militante" était promue, ne risquerait-on pas de diviser encore plus les français entre eux dans une logique d’opposition de valeurs des uns contre valeurs des autres ? Je redoute que ce ne soit une plaie de plus pour l’unité du sentiment national. Il me semble qu’il serait préférable de chercher à bâtir une société plus fraternelle et plus unie ; mais n’ayant pas d’information sur le contenu de la morale qui va être enseignée, il ne s’agit, une nouvelle fois, que d’un questionnement personnel.

    Voilà pour quelques réflexions ou interrogations qui me viennent à l'esprit suite à la lecture de ce billet. Je remercie une nouvelle fois @Yan_EL pour l'invitation à lire celui-ci. Ce fut avec un vif intérêt. Et je vais vous faire une confidence, pour conclure ; j'ai eu dans ma vie l'occasion, pour mon travail, de vivre dans une République Populaire. En tant que résident, j'appliquais la plupart des lois qui m'étaient opposables (en considérant cela légitime eu égard au pays qui m’accueillait) sans pour autant partager l'ensemble des valeurs qui faisaient alors l'objet d'une propagande permanente ; j'ai donc été sensibilisé depuis un certain temps sur les différences qu'il y a entre le pacte sociale issue de la loi (loi votée par l’Assemblée Populaire) et la liberté de conscience individuelle (que j’ai cherché à garder intacte autant que possible).

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